Ce colloque international et pluridisciplinaire vise à analyser les évolutions des formes de contrôle social, entre logiques de protection et logiques punitives. Depuis les genèses des politiques sociales, les actions d’assistance en faveur des plus pauvres sont combinées avec des logiques de contrôle et de normalisation de leurs pratiques, où le rôle de l’institution judiciaire a été parfois central (politiques punitives contre le vagabondage, politiques dites de « de tolérance 0 », renforcement du contrôle des frontières nationales etc.)
En s’appuyant sur l’expérimentation, notamment au Québec, de nouveaux liens entre recherche et intervention sociale, ce colloque proposera une double mise en perspective : du Québec et de la France, mais aussi des regards des chercheur•e•s, des actrices et des acteurs du champ sanitaire et social, de l’institution judiciaire et plus largement de la société civile. Ensemble, nous analyserons les liens, les effets combinés voire les tensions entre les politiques sociales, la promotion des droits des publics marginalisés et les politiques pénales et criminelles.
Il s’agira par exemple de comprendre la place du droit et de l’institution judiciaire dans le traitement des questions sociales aujourd’hui et de mettre en lumière différentes stratégies développées, et leurs effets, sur la défendre les droits des populations marginalisés et/ou vulnérables. Différentes populations seront au cœur de nos échanges : les itinérants ou SDF, les migrant•e•s notamment sans titre de séjour, les mineur•e•s sous main de justice, les femmes autochtones au Québec, et plus largement l’ensemble des personnes victimes de discrimination et d’inégalités.
Ce colloque est accessible aux chercheur•e•s, aux actrices et aux acteurs de la société civile et aux professionnel•le•s des secteurs concernés, un financement au titre de la formation continue est possible.